À l’image des forains des années 1900, qui furent les propagateurs des débuts du cinéma, Turbo Niglo passe une bonne partie de l’année sur les routes à bord de sa roulotte moderne. A chacun de ses arrêts, le groupe déballe, le temps d’une foire, son cabinet des curiosités. Aidés par un important arsenal de machines électroniques, vidéoprojections et autres artifices bricolés par leurs soins, les deux musiciens abordent leur spectacle tels d’exubérants bonimenteurs de fête foraine. Un cirque émotionnel dans lequel les bobines se succèdent dans un faux désordre des genres, aux frontières du jazz manouche.
« Cinéma forain », c’est la bande-son d’un voyage. Du troquet de quartier aux portes de l’Orient en passant par les Balkans, l’Andalousie et le continent africain, Turbo Niglo jongle avec les sens. Tantôt avec frénésie et démesure, tantôt dans une quiétude excessive.
Un hommage à l’âme tzigane : nostalgique, virtuose et éclatante ; l’émotion à fleur de peau.